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Produit responsable : Il faut agir vite ! (1/5)

Dans cet article introductif de notre série sur le produit responsable, nous abordons l’urgence d’agir pour un avenir numérique durable. Chez Synvance, nous mettons en lumière l’importance de la conception responsable de produits numériques et vous guidons à travers les défis et opportunités qui se présentent.

Une urgence climatique réelle

Le secteur numérique est un des plus polluants. Il est responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde en 2020 d’après le rapport Green IT sur l’empreinte environnementale du numérique mondiale.

 

Cela s’explique d’abord par le nombre d’objets connectés présent sur notre planète (smartphones, téléphones, TV, ordinateurs, objets connectés), qui est en perpétuelle croissance et que l’on estime à 50 milliards en 2030 (Statista). Ces objets numériques ont un cycle de vie lourd, notamment à cause des étapes très polluantes qui le composent, comme celles d’extraction de minerais rares et de raffinage des matières premières, ou encore les étapes de transport et de distribution.

 

Mais s’attaquer au matériel n’est que le début. Le vrai problème réside dans la manière dont tous ces objets communiquent, a travers du code et des données qui ne sont pas palpables, mais qui rendent ces connexions possibles. Les 4600 datacenters présents dans plus de 125 pays (Data Center Map) tournent sans arrêt pour nous fournir un flux continu d’information, ce qui représente 10% de la consommation électrique mondiale (ADEME). S’il était un pays, le monde numérique serait le 3e plus grand consommateur d’énergie primaire du monde.

 

En quoi cela pose un problème ? Si rien ne change, que le code reste de plus en plus lourd et les données de plus en plus nombreuses, la pollution numérique va continuer de croître et nous pourrions dépasser les +1.5°C prévu avant 2030, ce qui risque d’accroître considérablement les catastrophes naturelles et d’être un désastre pour notre planète (IPCC).

Les produits numériques ne sont pas pour autant à bannir et sont même utiles tant ils permettent d’améliorer la vie de tous, mais ils doivent être responsables et soutenables si l’on veut maintenir des conditions de vie favorables.

Nous devons donc trouver des moyens de réduire son empreinte environnementale en adoptant des pratiques plus responsables dans le développement et la gestion des produits numériques que nous concevons.

Produit responsable : Il faut agir vite ! (1/5), SYNVANCE
Colin Héridel
Consultant Innovation – Expert du Product Responsable – Synvance 

Un enjeu de société

 

Outre l’aspect écologique, le numérique à également beaucoup d’impacts négatifs sur nous, individus, et sur notre société, et ce dès la conception des terminaux que nous utilisons, puisque ces derniers sont fabriqués par des personnes dont les conditions de travail et de vie sont souvent mauvaises. Nous nous devons de réduire l’obsolescence logicielle, pour leur permettre d’être utilisés plus longtemps et donc de contrer leur surconsommation et leur surproduction. Cela permettra aussi de réduire l’exclusion numérique causé par le manque d’infrastructures ou de matériel récent, qui peuvent limiter l’accès à certains services numériques très demandeurs en ressources.

 

Résoudre ce problème d’exclusion numérique va encore plus loin. D’abord, pour les 18% de la population en situation de handicap permanent (OMS), qu’il soit moteur, dys, visuel ou auditif, et pour qui il est nécessaire de proposer des solutions d’accessibilité pour leur permettre d’utiliser des outils numériques plus simplement. Mettre en place ces solutions, c’est ouvrir son produit à un grand nombre de personnes.

 

Enfin, pour ceux sujets à un handicap temporaire, pour les minorités qui peuvent se sentir exclues par manque d’inclusivité et de protection, ou encore pour ceux qui n’ont pas les mêmes connaissances ni la même éducation face au numérique, nous devons rendre nos produits simples, accessibles, accueillants et sûrs envers toutes les diversités.

 

Il existe d’autres impacts sur les humains, qui sont relatifs à la préservation de la sécurité et de la vie privée de l’utilisateur et de ses données, ou alors à la manipulation des utilisateurs par l’intermédiaire de dark patterns, qui sont des mécaniques issues du marketing et de l’UX Design et dont le but est de piéger les utilisateurs, ou de les amener à faire des choses contre leur volonté, dans l’optique de les pousser à la consommation. Il est alors de notre devoir d’éviter ces comportements pour rendre nos produits numériques éthiques. Nous avons tout à gagner en le faisant : crédibilité, notoriété, amélioration de l’image de marque, etc.

 

Les produits numériques que nous concevons ont aussi des impacts économiques nuisibles pour les utilisateurs, surtout lorsqu’ils ne sont pas transparents sur les échanges qui y sont effectués, ou alors pas transparents avec ce qu’il propose (service, traçabilité, engagement, etc.). Il en va de notre ressort de garantir des pratiques économiques respectueuses et vertueuses sur nos produits pour ne pas perdre des utilisateurs qui sont de plus en plus attentifs et demandent plus de transparence.

Entre nécessité et opportunité

En plus de l’aspect environnemental et social qui relève de l’éthique, il est urgent de faire des produits digitaux responsables pour qu’ils continuent à prospérer.

Dans un premier temps, parce que les lois évoluent. Les gouvernements du monde entier commencent à réglementer le secteur numérique en matière de protection des données personnelles, de cybersécurité et de responsabilité sociale des entreprises. Les normes RGPD (Règlement général sur la protection des données) et RGAA (Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité) sont des modèles adoptés par l’Union Européenne auquel de nombreux acteurs ont dû se plier, engrangeant des dépenses considérables de la part de certaines entreprises éditrices de produits numériques pour se conformer aux lois.

Récemment, la France a mis en place la loi REEN (Réduction de l’Empreinte Environnementale du Numérique) qui obligent les collectivités à mettre en place une démarche numérique responsable avant 2023. Cette loi pourrait être appliquée aux acteurs privés, et les entreprises ne prenant pas ces questions au sérieux risquent des sanctions financières et une perte de réputation. Et étant donné les coûts engendrés par un retard de mise à niveau, il vaut mieux prendre de l’avance !

Dans un second temps, les entreprises qui ne prennent pas le virage du produit responsable risquent de perdre des parts de marché. Pour rester en tête dans le paysage numérique actuel, qui évolue rapidement, elles doivent identifier les signaux faibles et les tendances à venir, et anticiper les changements de comportement des consommateurs qui sont de plus en plus conscients de l’impact environnemental et social des produits qu’ils achètent et qu’ils utilisent, et préfèrent souvent soutenir des entreprises qui partagent leurs valeurs. En adaptant leurs stratégies en conséquence, les entreprises peuvent se positionner pour un succès à long terme et éviter d’être distancées par leurs concurrents. Si elles ne le font pas, elles risquent de subir « l’effet Kodak », c’est-à-dire qu’elles risquent de ne pas parvenir à s’adapter et finiront par décliner ou par faire faillite.

Pour construire un avenir numérique durable et socialement responsable, nous devons prendre des mesures immédiates, même s’il faut faire vite et se tromper, tant le coût du statu quo peut être élevé. En donnant la priorité à la responsabilité en tant qu’innovation, nous pouvons avoir un impact positif afin de créer un meilleur monde numérique pour tous.

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