Face à la demande croissante des consommateurs pour une transparence accrue des informations produits, une meilleure traçabilité et la nécessité de relever les défis liés à l’authentification, une transition progressive des codes-barres traditionnels (linéaires, 1D) vers des codes-barres 2D plus performants s’amorce. Orchestrée par GS1, un organisme à but non lucratif supervisant le standard mondial du code-barre, cette initiative est relayée par les entreprises membres de son conseil d’administration (PepsiCo, Procter & Gamble, Walmart, …).
L’objectif ambitieux est que tous les distributeurs soient en mesure de scanner les codes-barres 2D d’ici la fin de l’année 2027.
Basculer vers un code-barres 2D offrirait aux industriels la possibilité de s’affranchir du nombre limité de caractères du code-barre linéaire, leur permettant ainsi d’intégrer une gamme beaucoup plus étendue d’informations telles que la Date Limite de Consommation (DLC), le numéro de lot, le numéro de série, ainsi que d’inclure un lien URL. Ce lien pourrait être scanné directement par le consommateur à l’aide de son smartphone, lui donnant ainsi accès à du contenu web.
Mais quels sont les motifs qui les ont incités à se lancer dans cette révolution ? Pour les industriels tels que L’Oréal, le déploiement d’un code-barres 2D permet de créer une passerelle entre le produit physique et le monde digital. Cela permet alors au propriétaire de la marque d’avoir le contrôle des données mises à disposition tout en démultipliant les sources d’information, le tout à partir d’un seul symbole, pour une efficacité optimale dans un minimum d’espace sur le packaging.
En scannant le code-barres 2D, le consommateur peut accéder à des informations très spécifiques sur le produit, au-delà de ce qui est affiché sur l’étiquette, et contextualisées en fonction de divers paramètres tels que le lieu où le produit a été scanné, la langue du smartphone ou encore la période de l’année. Le champ des possibles est immense : accès à une notice d’utilisation, à une promotion spécifique pendant les fêtes de fin d’année, des informations nutritionnelles, des certifications… Alors que cette initiative et l’objectif fixé pour 2027 ne sont que des recommandations, certains acteurs industriels et de la distribution ont déjà amorcé cette transformation profonde. Comme en Chine, dans la province de Zhejiang, où un projet a été lancé pour mettre en œuvre des codes-barres 2D dans l’industrie alimentaire, avec 7 000 fabricants adoptant les codes-barres 2D et 5 200 détaillants mettant à niveau leurs systèmes de numérisation de caisse. En 2022, déjà plus de 111 millions de codes-barres 2D alimentés par GS1 avaient été scannés par les consommateurs chinois.
Côté distributeurs, les cas d’usages se concentrent davantage sur l’amélioration des processus de gestion en magasin. En effet, le code-barres 2D, s’il comprend des informations complémentaires au GTIN telles que le numéro de lot ou la date de péremption, pourrait par exemple permettre de réagir plus rapidement pour retirer les produits périmés ou rappelés des rayons et éviter qu’ils ne soient vendus (blocages en caisse). De plus, cela pourrait permettre d’automatiser les réductions sur les produits en fin de vie lors du passage en caisse.
Les efforts à déployer pour mettre en œuvre cette transition ne sont pas neutres et seront à arbitrer au regard des gains attendus. En effet, les distributeurs devront à minima disposer de scanners optiques et de logiciels adaptés pour garantir que les codes-barres 1D et 2D puissent être scannés lors du passage en caisse. Des recherches de tierces parties indiquent que déjà plus de 80 % des points de vente au détail dans le monde sont actuellement équipés de scanners capables de lire les codes-barres 2D et que ce nombre continuera d’augmenter régulièrement pour atteindre une masse critique d’ici 2027 (> 85 %).
Il sera également essentiel de définir et mettre en place de nouveaux processus pour gérer les cas d’utilisation avancés, tels que les retraits-rappels, la réduction du gaspillage ou la gestion des inventaires, et de former les collaborateurs en conséquence.
Pour les industriels, les impacts semblent plus significatifs, impliquant au minimum une refonte des emballages pour permettre la coexistence des deux types de codes-barres pendant la phase de transition. De plus, il pourrait être nécessaire d’adapter les systèmes d’impression en ligne pour inclure des informations dynamiques dans le code-barres 2D, telles que les numéros de lot.
Enfin, il n’est pas impossible que certains distributeurs, convaincus des avantages de passer au code-barres 2D, incitent les industriels à accélérer la transition.
La transition du code-barres 1D vers le code-barres 2D représente une opportunité à considérer. Les experts de Synvance Consulting sont là pour vous accompagner depuis l’identification des cas d’utilisation jusqu’à l’évaluation des impacts sur votre organisation et la mise en œuvre.
Interlocuteur unique et de proximité, Synvance vous guide et vous accompagne pour réussir votre transformation
Politique de confidentialité Mentions Légales /Conditions Générales Plan du siteCopyright © SYNVANCE, 2023